Publié dans Economie

Madagascar – Maroc - Vers un nouveau souffle commercial

Publié le mercredi, 04 juin 2025

La guerre commerciale entre la Chine et les Etats-Unis affecte l’économie mondiale. « Elle provoque une hausse des prix, notamment du pétrole. En conséquence, les importations deviennent plus coûteuses ». C’est ce qu’a expliqué Ahmed El Maghribi, expert en commerce international à la Chambre de Commerce de Casablanca, lors du webinaire intitulé « Vers le renforcement des échanges commerciaux entre le Maroc et Madagascar », hier. Ce dernier a précisé qu’en 2023, le Maroc a importé pour 70 milliards de dollars. Ce montant élevé s’explique par la hausse des prix du pétrole. Dans ce contexte, les deux nations souhaitent relancer leurs échanges commerciaux.

Le directeur exécutif de la Chambre de Commerce d’Itasy, un responsable au sein de la BMIO, ainsi que plusieurs entrepreneurs et responsables économiques malagasy ont participé à ces échanges. En 2023, le Maroc était le 42e client de la Grande île avec des exportations d’une valeur de 2,6 millions de dollars selon l’EDBM. Les principaux produits exportés vers ce marché sont les fibres textiles végétales, les préparations de viande et les produits de la mer. En retour, l’île importe environ 6,8 millions de dollars de marchandises, principalement des médicaments, des engrais et des machines électriques.

Transformation

Madagascar possède de nombreux produits naturels comme la vanille, le girofle et le café arabica. Cependant, ces produits sont souvent exportés à l’état brut. Par conséquent, ils rapportent peu à l’économie locale. Ahmed El Maghribi a insisté sur l’importance de la transformation locale. Et d’expliquer que « Si vous produisez du thé ou du café parfumé avec de la vanille ou du girofle, vous pouvez gagner trois ou quatre fois plus. » Cette transformation crée des emplois et rend aussi l’économie plus solide face aux crises. De plus, Madagascar occupe une position stratégique dans l’océan Indien. En raison des tensions dans la mer Rouge, plusieurs bateaux changent de route. Selon l’expert, « si le pays améliore ses ports, il pourrait devenir un centre commercial important ». Il a cité l’exemple du Maroc qui a réussi avec le port de Tanger Med. Cet expert a aussi évoqué l’organisation prochaine de forum d’affaires entre les deux pays. « Beaucoup d’entreprises marocaines ne connaissent pas bien l’économie malagasy. Il faut donc mieux promouvoir Madagascar auprès des exportateurs, importateurs et investisseurs marocains », a-t-il ajouté. De même, il faut présenter les opportunités qu’offre le Maroc aux Malagasy. De son côté, l’ambassadeur de Madagascar au Maroc, Johary Hoela Rajobson, a confirmé cette dynamique. Le diplomate souhaite développer des projets concrets entre les Chambres de commerce des deux pays. Pour lui, c’est une occasion de renforcer la coopération économique. « Les deux nations sont riches en potentialités et opportunités », a-t-il annoncé.

 

Carinah Mamilalaina

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Editorial

  • Lueur d’espoir !
    Tout n’est pas noir. Une source de lumière apparait à l’horizon. Et l’espoir est permis. En dépit des galères éternelles que la misère nous impose, que l’insécurité nous étreint et que la JIRAMA nous empoisonne tous les jours, une lueur d’espoir nous embaume le cœur. Tous les efforts sont mis en branle mais la misère persiste et signe. Avec un revenu mensuel moyen de 40 euros ou 43 dollars par habitant, de sources autorisées de la Banque mondiale, Madagasikara reste parmi les cinq pays les plus pauvres de la planète. A titre d’illustration, Rwanda 76 dollars, France 3482 euros. Comparaison n’est pas raison mais les chiffres sont là. Ils évoquent certaines situations comparatives indéniables. Les insuffisances chroniques alimentaires surtout dans le grand Sud trahissent malgré les tentatives de certains responsables de relativiser le cas.

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